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23/07/2014

Jimmy's Hall de Ken Loach


Dans les années 20, Jimmy Gralton revient en Irlande après s'être expatrié aux Etats-Unis pendant 10 ans car il est communiste. Quand il revient, il désire reprendre une vie tranquille et ne plus faire parler de lui. Mais les jeunes du coin savent bien que le cabaret qui est en ruine lui appartient et le décident à le rénover. Quand il rouvre, c'est devenu un endroit où on danse, on apprend à peindre, à lire et à donner son avis. 
La religion ne le permet pas, et l'Eglise va s'y opposer au point d'y mettre le feu...





Tiré d'une histoire vraie, Ken Loach signe ici un magnifique récit. Après déambulations dans les landes vertes de l'Irlande, on se retrouve devant une communauté qui a des convictions et qui veut sauver ce qui lui reste d'humains après une guerre. 
Barry Ward, notre acteur qui incarne Jimmy est très crédible et sonne avec vérité dans ce théâtre de l'absurde. On aime le couple qu'il incarne (ou pas) avec Simone Kirby (Oonagh) et franchement, on en ressort avec des questions, des idéaux, des musiques, des images et un grand plaisir d'avoir vu ce film.
Vraiment une très bonne découverte !!


Jersey Boys de Clint Eastwood



Dans le New Jersey, pour s'en sortir, soit on fait partie de la mafia, soit on se fait tuer, soit on chante... Nos quatre garçons ont choisi, un peu de mafia, un peu de chant. Lorsque la voix d'or de Frankie Valli intégrera le groupe, le succès va être au rendez vous mais pour que ça marche, il faut se faire confiance et difficile pendant qu'ils sont en tournée de réussir leur vie de famille. 
L'honneur, c'est sacré même quand certains font de mauvais calculs dans le dos des autres.





J'ai passé un super moment. Les Jersey Boys sont en fait les 4 Seasons. Lorsque la BO a explosé dans les enceintes du cinéma, je me suis dis, ah ben oui, cette chanson-là, je la connais, oh et puis celle-là aussi... Beaucoup de nos tubes discos sont en fait issus de leur discographies et je suis bien contente de l'avoir entendu sur les enceintes d'un cinéma. 
Clint Eastwood réalise un superbe film qui retrace quatre chemins en un. Les acteurs sont très bons, l'histoire est superbe, voir touchante, triste, pas facile mais tellement bouleversante. 
J'ai beaucoup aimé et je me suis plongée dans l'histoire sans la voir passer. Un super biopic qui en ravira beaucoup. 




Et je vous convie à faire un tour sur leur musique qui sont toutes franchement très bonnes !!



Transcendance de Wally Pfister



Will Caster est un jeune scientifique. Il a réussi à intégrer une conscience à la machine pour qu'elle comprenne qu'elle est une machine et qu'elle peut vivre par elle-même. Encore à l'étape d'avorton, notre machine n'est que disque dur et combinaison de données. Mais Will va se faire tuer. Pendant ses traitements palliatifs, sa femme va réussir à intégrer sa conscience dans une machine pour que Will ne meurt pas entièrement. Alors que le corps lâche la conscience reste et la machine va devenir plus forte que n'importe quel homme... Mais est-ce encore Will qui existe ? Qui pense ? Qui ressent ? Ou seulement les méandres de ses méninges ?

Johnny Depp et Rebecca Hall dans ce couple à la Frankenstein sont vraiment géniaux. On les aime, on les admire, ils nous passionnent et on s'y attache. Et puis la machine s'enraye, on ne comprend pas tout, on se sent dépasser, et ce qui semblait au départ quasiment de l'ordre du possible même si c'est dans le futur devient carrément grandiloquent et absurde au fil du film.

Je ne comprends toujours pas comment la machine, juste par la possibilité de faire et de vouloir, arrive à soustraire du sol des particules pour recomposer les choses qui se détruisent, les humains qu'on tue...
Au début oui, j'adhère et puis la fin, non, ça énerve un peu. A vouloir en faire trop, on n'y croit plus. Dommage car le processus de départ était franchement bien trouvé et la ligne de mire était sympa mais la fin, je me suis lassée... Et puis de voir Johnny en hologramme, moi ça ne me plaît pas non plus !! 

La liste de mes envies de Didier Lepêcheur




Jocelyne, mère de deux enfants, mariée, et tenant sa boutique de mercerie, n'aspire qu'à une chose, garder sa petite vie tranquille. Lorsqu'elle apprend qu'elle détient le billet gagnant de la loterie, elle n'ose pas toucher l'argent et garde le chèque précieusement pour que rien ne change. Mais son chèque va-t-il rester dans le livre ? Comment ses proches pourraient apprendre le mensonge ? Et révéler la vérité pourrait réellement changer sa vie ?





Habituellement, je ne suis pas très fan des films avec Mathilde Seigner. Surtout lorsqu'elle incarne un rôle où elle est drôle. J'allais un peu à reculons sur ce film, et la surprise fût bonne, même très bonne. Elle est douce et touchante. Elle tient son rôle à merveille et je suis entrée dans son univers sans problème, sans transition, juste par la petite porte, comme la petite souris qu'on aimerait être de temps en temps. 

Il est vrai que par moment, j'avais envie de lui crier de faire ceci ou cela pour qu'elle réagisse car elle a des étranges façons de penser notre héroïne, mais quand on avance dans l'histoire et qu'on comprend comment elle gère son couple, on comprend tout et on applaudit. 

Marc Lavoine dans le rôle de son mari est époustouflant. Il m'en tiré une larme mais ça, c'est juste moi, plus je vieillis, plus je pleure devant les films... Bref, il est génial, je sais, je ne suis pas très objective, c'est Marc Lavoine, mais bon, si franchement, il fait une superbe scène avec Mathilde qui m'a cloué à mon siège...

Bref, certains diront que ça pue le pathos, les "je t'aime moi non plus", et je peux les comprendre, mais moi non, je l'ai adoré ce film et je regrette presque de ne pas avoir lu le livre avant car maintenant, je ne vois pas comment je pourrais le lire sans imaginer avec ces héros-là !!



26/04/2014

Hugo Cabret de Martin Scorcese



Hugo est un petit garçon qui vit dans les horloges de la gare à Paris. Alors que son père, horloger, lui apprend les rudiments des mécanismes, il va trouver un automate qu'il va vouloir réparer. Mais dans un incendie, il trouve la mort. Hugo va se faire le devoir de le réparer seul. Dans les dédales de la gare, il va rencontrer Isabelle, la petite fille de papa Georges qui tient la boutique de jouets en face de l'horloge. Papa est-il commerçant ou cache-t-il un grand secret ? Hugo va le découvrir...





D'après le conte L'invention de Hugo Cabret de Brian Selznick, l'adaptation au cinema de Martin Scorcese est tout simplement époustouflante. Les décors, notamment de la gare, sont majestueux. Le jeu des acteurs, surtout de notre cher Hugo sont géniaux mais d'autres pointures sont aussi à l'affiche telles que Christopher Lee, Ben Kingsley ou encore Jude Law.

L'histoire est pleine de rebondissements et de suspens. On y croit et on aime. On plonge dans la vie de George Mélies et ses créations cinématographiques. A la limite du biopic, du conte et du fantastique, on ne sait plus où donner de la tête... et c'est bon... Les petits détails sont croustillants, les ambiances sont superbement mises en oeuvre, les dialogues sont construits avec croquants, et puis, au détours de l'histoire elle-même, entièrement suivie par Hugo, il débusque des petits moments de rien pleins de poésies qui soulagent la narration. On y retrouve des clins d’œil à Mr Mélies tout au long du film, qui pourrait presque nous faire penser à du Jean-Pierre Jeunet... 





Je n'ai malheureusement pas vu le film de 3D et je le regrette amèrement car je pense qu'elle donne une dimension encore plus grande au film. Malgré tout, le film est excellent et s'adresse autant aux petits qu'aux grands. La bande son est aussi très bien garnie et le DVD retrace des bonus sur les effets spéciaux, notamment la chute de la locomotive en dehors de la gare et j'ai trouvé les bonus d'une grande richesse...

Par contre, je n'ai pas pu m'empêcher de trouver de grosses ressemblances entre ce film inspiré d'un conte américain sorti en janvier 2007 et le conte de Matthias Malzieu, La mécanique de coeur sorti en octobre 2007... Les similitudes entre l'histoire d'un petit garçon orphelin, qui a un coeur en forme de coucou (Hugo vit parmi les horloges), qu'il faut remonter avec une clé (comme l'automate) qui cherche un certain Georges Mélies... Libres à vous de penser à tout ça mais j'ai été très surprise des ressemblances...

Un film à voir ou à revoir !!

Le Lorax



Un petit garçon vit dans un monde de plastique où la nature n'existe plus. Pourtant, la vie est belle, les humains ne manquent de rien à part d'air pur, ce que la firme O'Hair s'acharne à mettre en bouteilles et en tire un bénéfice monstre. Mais quand Audrey, dont il est amoureux, lui avoue que son rêve, c'est de voir pousser un arbre, il relève le défi et décide de sortir de son monde pour trouver LA graine. Le Gash-pilleur le reçoit pour lui raconter comment les arbres ont disparu et comment il a fait connaissance avec le Lorax dans la vallée...





Ce conte est savoureux de Bubble Gum... Cette fable semi-fantastique, semi-écolo, parle aux enfants et un peu aussi aux adultes de l'importance de sauvegarder la nature et les arbres, nos purificateurs d'air gratuits. A l'heure de la miniaturisation, des prairies rasées pour le passage des trains et de la création de toujours plus de technologie, ce conte nous renvoie à nos fondamentaux... Si la nature n'est plus, la vie n'est plus...

Ce film d'animation est haut en couleur. Dans un univers acidulé, les personnages sont élastiques et plastiques. J'ai adoré la faune de la forêt avec les poissons qui dansent, les ours qui chantent, certains qui adorent les Mashmallows et d'autres qui se font la courte échelle. Les passages chantés, toujours un peu nombreux à mon goût, sont ici, très drôles et amènent de la fraîcheur.


J'avoue que ce dessin animé se tourne pour les enfants et qu'en tant qu'adulte, j'ai passé un bon moment mais j'ai eu un peu de mal avec le côté moralisateur de la fable. Mais il vaut le coup de le voir !!





15/03/2014

Pompéi de Paul W.S. Anderson



Je ne suis pas friande de péplum, guerriers et autres bastons du genre donc je suis rentrée dans la salle pour accompagner d'autres spectateurs, un peu à reculons, et en me disant, je vais voir Jon Snow de Games of thrones... Et j'ai été servie... C'est le héros, habillé de ses nombreuses tenues de gladiateurs, en mode survival de temps en temps, bref je n'ai pas été déçue. Pour l'histoire, c'est la fameuse tragédie de Pompéi revisitée...




Alors que l'empereur romain décide de faire sa guerre, la communauté des celtes se fait décimer. Un survivant de la tuerie, le petit Milo, se fait passer pour mort et ressort des décombres un fois la folie meurtrière passée mais il se fait prendre en esclave et 18 ans plus tard, il est l'un des plus forts gladiateurs. Au détour d'un chemin qui le mène à Pompéi en esclave, il rencontre la fille de son maître dont il tombe amoureux. Alors qu'il doit combattre Attakus, le gladiateur imbattable qui va faire son dernier combat pour regagner sa liberté, il est trahi et ils vont se rebeller ensemble. Mais pendant leurs combats, la nature se réveille, le Vésuve est en ébullition...





Comme je le dis plus haut, je n'aime pas vraiment les péplums et autres gladiateurs mais dans ce film, on sort des clichés péplums et on voit un film d'aventure, de combat et un peu de sentiments, le monde des gladiateurs n'est finalement qu'un prétexte à la vie de Milo pour se retrouver face aux méchants. 

Des effets spéciaux bien faits mais un peu grotesques. Des gladiateurs qui se battent à un contre dix et qui s'en sortent quasiment indemnes. Ils sont surhumains ces hommes !! Y'a un romain qui tombe dans une faille, atterrit dans les cachots des gladiateurs, arrive à s'enfermer dans une cellule pour leur échapper et ressort dans l'arène pour continuer de combattre Attakus et continue son combat, mine de rien. Je me demande "mais comment fait-il ?? " le commun des mortels aurait déjà au minimum une foulure, des côtes de cassées, une épée en travers le corps et la tête de travers...

A part les invraisemblances qu'il faut oublier, c'est un film de bastons donc il ne faut pas mourir tout de suite, nous avons un bon suspens assez intense avec des hommes (mamamiaaaa) qui sont virils, bien habillés, et des tablettes de chocolat... Bref je m'égare... Mais bon, mon cher Kit Harington dans toute sa splendeur, je ne peux pas m'en plaindre !! On retrouve, en maître de Pompéi, l'un des acteurs de la série Mad men que j'aime beaucoup, et bien d'autres encore très connus...

J'ai passé un bon moment, je n'ai pas vu le temps passé et je me suis plongée dans la passion de nos deux héros qui s'aiment malgré leurs statuts impossibles. Un bon moment mais pas du grand cinéma !!

17/02/2014

Le vent se lève de Hayao Miyasaki



Hayao  Miyazaki signe apparemment son dernier long métrage avant de partir en retraite. Intox ? Réalité ? A mon avis, il l'a bien mérité. Pour ma part, Le vent se lève permet pour lui, d'y mettre tout son amour et l'importance de sa passion.




Jiro Horikoshi, petit garçon rêveur, souhaite devenir pilote mais sa mauvaise vue va le porter vers le monde de l’ingénierie aéronautique. Devenu l'un des plus grands, il va concevoir le Zéro, avion bombardier pour la guerre mais Jiro, naïf, dresse juste des plans pour voler. Lorsqu'il rencontre Nahoko lors d'un tremblement de terre, il ne peut l'oublier et la retrouve quelques années plus tard...



Ce film est d'une grande puissance entre rêve, passion, folie, amour... La force réside dans l'instinct de toujours faire le choix qui aiguillera notre vie. Alors que Jiro aime, il se tourne vers la volonté de concevoir l'avion de ses rêves et perdre du temps sans sa compagne n'est pas possible non plus. 




La poésie, l'harmonie, et puis la guerre, la maladie, la perte d'un être cher. Miyazaki sort des sentiers battus où on l'a connu avec Chihiro, Totoro... On oublie les contes, les personnages magiques, les légendes pour entrer dans le coeur de l'humain, dans l'histoire et le vécu.
Encore une fois, les dessins sont géniaux, l'ambiance est troublante, la sensualité du moment est juste superbe et moi, j'ai adoré le voir au cinéma sur grand écran avec les musiques qui sont énormes. Un franchement putain de bon moment passé !!


Il faut savoir que Miyazaki peut obtenir l'oscar pour son film et les USA cherchent la polémique dans son long métrage. Que ce soit pour la vie propre de Jiro, qui est bien sûr, un peu romancée dans ce dessin animé. Mais comme Disney a un peu donné une possibilité de distribution et que dans ce film, comme dans Mad Men, pour la crédibilité, les personnages fument beaucoup, ça dérange les biens pensants américains qui aimeraient ne voir aucune cigarette à l'écran... Bref polémiquons pour empêcher l'oscar, mais n'hésitons pas à faire un tour en salle pour aller le voir.

Vraiment un petit chef d'oeuvre !!





Prisoners de Denis Villeneuve



Cela fait quelques semaines que j'ai été le voir, et heureusement pour moi, en VO mais ce film m'a marqué et j'avais bien envie de vous faire part de ma découverte.





Le pitch : c'est Thanksgiving, Deux couples voisins s'invitent avec leurs enfants pour fêter ça. Pendant le repas, les deux fillettes demandent à retourner dans la maison de l'autre pour récupérer un sifflet. Alors qu'elles sont sensées avoir la surveillance du grand frère, elles s'éclipsent sans rien demander. Mais très vite, les parents s'inquiètent de leur disparition et à l'autre maison, plus de fillettes. Elles ont été enlevées et les recherches mènent vers un étrange camping-car qui rôdait plus loin. Le garçon qui le conduit s'avère être déficient mental et pour le papa de l'une d'entre elle, il sait que c'est lui, alors il ne reste plus qu'à le faire parler même s'il doit le séquestrer et même s'il se trompe...

Nous retrouvons donc dans ce film l'excellent Jake Gyllenhaal en flic, en tout cas, depuis Brokeback Mountain, moi je l'adore. Il incarne ici un flic assez fermé, plein de tics et peu criard. Mais il sait que Keller, interprété par Hugh Jackman, ne va pas laisser l'affaire ainsi. Ils ont un jeu magnifique, aussi prononcé que retenu suivant leur rôle. Leur ping-pong est juste génial. L'ambiance du film est bien glauque, à ne pas mettre devant les jeunes yeux évidemment mais le suspens reste entier. L'histoire révèle des dessous bien plus sordides encore que le début de l'histoire. Les personnages secondaires sont superbement bien mis en valeur et servent à l'histoire. Je ne parlerai que très peu de Paul Dano, qui grimer en Francis Heaulme est un acteur formidable. En tout cas, en VO, il est saisissant !! Et de retrouver Melissa Leo, la Toni Bernette de Treme (série que j'adore) fut pour moi un immense plaisir, surtout pour la découvrir dans un rôle de mère complètement dingue... 





Bref rien n'est à jeter dans ce film... L'ambiance, les acteurs, l'histoire, les décors, la brume...j'ai tout adoré, je n'ai pas vu le temps passé, j'ai sursauté, j'ai un peu deviné par moment mais franchement, ça restera un des meilleurs films de cette fin d'année...





07/09/2013

Monstres Academy de Pixar








Ils sont de retour et je les ai vu, j'avoue il y a déjà un bon mois, mais je me devais de faire leur critique... Après le succès de Monstres et Compagnie, où nous connaissions Bob et Sulli, deux monstres attachants qui ont peur et font peur aux enfants, il fallait que je découvre la pré quelle de leurs aventures. 




Nous retrouvons donc nos deux héros que j'adore. Jacques Sullivan dit Sulli (moi en tout cas, dans le numéro 1, il s'appelait Sulli et je ne me souviens pas d'un bon prénom Frenchy mais le pire c'est BOB)... Et oui, j'ai été voir la version française, mon cinéma, seul mastodonte du coin ne fait pas dans la VO ou alors il ne faut pas travailler et se faire une toile à 14h... Bref, en tout cas, dans la version française, il s'appelle BOB diminutif de Robert (excusez je ris de ce prénom qui ne tient pas pour un monstre) mais là, pendant les premiers temps de mon film, je me dis "comment ça Robert, Bob ??? il s'appelle Mike !!! M'aurait-on menti ?? Bon ok, j'ai cherché sur WIKI, et j'ai trouvé que Mike est son prénom américain et je me suis tellement regardé la voiture de Mike en boucle, le célèbre court-métrage issu de Monstres et compagnie que pour moi c'était Mike et Sulli... Bon j'arrête là ma requête mais franchement Jacques et Robert, ça craint...







Donc Bob est jeune, petit, rêveur et désire plus tard devenir une terreur d'élite mais les places sont chères et réservées aux meilleurs et pour récolter les cris des enfants afin d'en faire de l'énergie n'est pas chose aisée et Bob sous son air de Cyclope rigolo ne semble pas convenir aux critères de sélection. Il décide donc de se donner les moyens d'y arriver en travaillant correctement à l'école et arrive à l'université où il rencontre Sulli mais la directrice de l'école ne semble pas confiante dans la réussite de Bob et le renvoie. Il intègre donc une équipe dont il devient l'entraîneur pour pour participer aux jeux de la peur et montrer qu'il est un vrai monstre et peut devenir une terreur d'élite. S'il réussit, la directrice lui promet de la réintégrer dans le cursus...








Malgré que le côté de Disney se ressent pleinement ici, par rapport au premier M&C, on a le droit à la morale, le défi de battre les plus forts, et des facilités de scénarios, on retrouve le trait d'humour de Pixar du premier. Les jeux de mots fusent, les personnages sont pleins de peps et les idées de créations de monstres sont plus farfelues les unes que les autres. On retrouve certains plus jeunes, notamment le méchant du 1 qui est le compagnon de chambre de Bob. Il y a de nombreuses références au 1 et de le voir avant permet de comprendre la pré quelle. Mais de voir celui-ci en premier ne gêne pas non plus. Après les enfants peuvent y trouver leur compte et j'ai un peu moins ri que sur l'autre, peut être dû à la surprise qui n'est plus. Mais il y a de fameuses scènes très drôles où il se passe des foules de détails autour qui mériteraient de le revoir juste pour les analyser. J'ai adoré la scène de la poursuite du cochon, celle de la bibliothèque ou encore celle de l'intégration de Bob et Sulli dans la confrérie qui se passe dans le sous-sol de l'un d'entre eux... 

Et puis bien sûr et surtout, on retrouve le graphisme Pixar avec un Sulli dont les poils bleus sont toujours aussi souples et soigneux, des références à certains films et des idées de couleurs franchement sympa. On aime le monde qui est créé lorsque Bob pénètre dans l'enceinte de l'université. Tout est détail, tout est fouillé, tout est stylisé, bref j'adore Pixar et je dévore leurs courts métrages que je trouve génialissime. 

En parlant de Court-métrage, petite ovation à Pixar, j'aime aussi le fait qu'ils ne prennent pas le spectateur pour un con et offre en début de séance, un court comme ils savent le faire. En surprise, j'ai eu le plaisir de découvrir le parapluie bleu qui mérite à lui seul une critique sur ce blog.




09/04/2013

Gran Torino de Clint Eastwood




Clint Eastwood endosse le rôle de Walt, un vieil homme qui vient de perdre sa femme. Il ne sait pas communiquer et aime rester le seul blanc du quartier vietnamien. Alors que la guerre de  gangs entre blacks, blancs et viets bat son plein, il retrouve ses réflexes de guerre de Corée, son fusil et défend Thao, le jeune de la maison d'à côté...


Encore un très bon film réalisé par Eastwood. On aime les personnages qui ont chacun leur rôle, leur importance et celui de Walt est détestable à souhaits et j'adore comment Clint l'incarne avec justesse, sans détour. 
La morale qui touche finalement le racisme, la peur de l'invasion, le retour des américains après la guerre de Corée mais aussi la solitude et la communication parents/enfants est bien trouvée, un peu too much, mais tellement vraie. 
J'ai préféré Millions dollars baby, qui pour moi est la meilleure réalisation de Clint Eastwood mais Gran Torino qui reprend finalement le nom de sa voiture que le jeune Thao doit voler pour une initiation de gang est vraiment bien écrit, superbement réalisé et divinement bien joué !!!

24/03/2013

Möbius


Pour commencer, un casting sympa que j'avais bien envie de voir. Grâce à cinema35, ma place ne m'a coûtée que 3.50E , je l'ai vu dans une petite salle de Cancale, je suis arrivée à l'heure pile et heureusement, car étant associatif, ce cinéma ne présentait pas une tonne de publicité comme dans cinéma habituel, chose qui me révolte vu le prix qu'on nous prend à l'entrée (environ 9.8E) et là, dans le charme et le cocooning de cette salle, Cécile de France apparaît et parle anglais ??!! Quésako ?? Serait-ce la version USA et sous-titrée ? Mais non, elle parle anglais car elle est trader et passe des ordres en anglais... Jusque là, je suis !!

L'intrigue se complique quand elle se fait approchée par des espions russes qui veulent qu'elle apporte la preuve tangible d'argent sale dans les mains de son patron contre une place de vol retour aux USA d'où elle a été évincée. Là, je crois que je commence à mélanger quand la CIA s'en mêle pour récupérer les dossiers... Est elle agent double, simple indic, fausse trader ?? Je commence à mélanger. A cela s'ajoute Jean  Dujardin. Il travaille pour les russes et décide d'approcher Alice pour la mission, mais chose impossible et interdite, leur regard se croise et leur amour s'impose... Comment sortir de l'impasse ?

C'est vrai que j'ai du mal à raconter, synthétiser ou attacher de l'importance mais je n'ai pas tout compris, en ressortant de la salle, nous étions deux et nous étions aussi perdus l'un que l'autre. Je trouve qu'on donne à Alice des solutions toutes faites à ses problèmes qui semblaient bien compliqués. Pas sûre que Alice soit agent double, en tout cas, pour moi, la fin ne me donne aucune autre solution. 

Pour résumer, on aime Cécile de France et Jean Dujardin, on court le voir pour leur histoire d'amour et pour le jeu d'acteurs. On aime les histoires alambiquées d'espions et de coups tordus, on court aussi mais si on aime avoir une fin concrète, comprendre ce qu'on regarde et passer un moment de thriller et d'enquête policière, on va le voir pour pas trop cher dans une petite salle ou on passe son chemin. Je suis assez méchante mais si jamais d'autres cinéphiles l'ont vus et ont compris, je suis preneuse de votre version.

22/03/2013

Jappeloup



Dans les années 70, Pierre Durand est un petit garçon qui suit la passion de son père (Daniel Auteuil). Il a un centre équestre où on s'entraîne au saut d'obstacles. Pierre va de compétition en compétition mais une mauvaise chute lui permet de revenir à ses souhaits, devenir avocat. 

Quelques années plus tard. Pierre (Guillaume Canet) dispose d'une carrière honorable mais les chevaux lui manque et il retourne seller ses chevaux quand le temps le lui permet. On lui présente un cheval hargneux, petit, sans muscle, jeune, têtu... Il ne lui donne aucune chance et propose à son propriétaire (Jacques Higelin) de le revoir dans deux ans. 

Les années passent et Pierre recroise Jappeloup lors d'un concours, il donne sa parole de le dresser et de le mener à la victoire, mais l'égoïsme du jeune homme se confronte à la confiance que lui porte l'animal...


Un film superbe. Vous me direz, je ne suis pas objective parce qu'il y a Guillaume Canet, ce n'est pas faux mais quand même. L'histoire, tirée d'une histoire vraie est belle et pleine de vérités. On apprécie la dualité homme/animal et ce trésor que peut être la confiance.
J'aime les effets de caméra qui volent et reviennent à des choses plus terre à terre mais on y croit. Quand on se retrouve à Los Angeles pour les JO, on a envie de lui dire à ce Pierre, comment s'y prendre. Et puis, il y a de belles images de partages entre nos deux compères mais aussi entre le papa et le fils et cette vérité qu'est la difficulté de dire un jour à ses parents qu'on leur en veut ou qu'on ne veut plus croire dans leurs rêves. 

J'ai applaudi quand le père fait une leçon de choses à son fils. Il est juste, intègre et digne. On aimerait tous avoir un père ou une mère qui nous parle ainsi. 

C'est une belle histoire, bien jouée, bien ficelée, bien filmée, j'ai aimé. Petit bémol, tous les petits ralentis à chaque passage d'obstacles, un peu, d'accord, mais pas à chaque fois, moi, ça m'a un peu ennuyé mais c'est vraiment la seule chose que je trouvais en trop.

07/03/2013

Piano forrest de Makoto Isshiki




Un jeune garçon de primaire quitte Tokyo avec sa famille pour aller rejoindre sa grand-mère qui ne va pas bien. Shûhei apprend le piano depuis l'âge de 4 ans et prépare le concours régional. Quand il arrive à l'école, il fait connaissance de Kai, qui lui révèle la présence d'un piano dans la forêt mais quand Shûhei joue, aucun ne sort. Kai, lui, enlève ses chaussures, fait corps avec la nature et peut jouer tout ce qu'il désire sans jamais avoir appris...


Un joli conte que Piano Forest. Sorti des studios Madhouse, ça change des éternels mangas et autres animations entre humour et morale. Ici, on ne parle que d'une chose, écouter son instrument, son jeu et son coeur et le reste vient. Chacun à sa manière, les petits génies nous entraînent dans leur façon de jouer.


J'aime l'animation avec ces jeux de lumières entre le jour et la nuit, le soleil et la lune, la forêt et la ville...
Les décors sont très beaux et l'histoire est sympa. On envie ce petit prodige de jouer en toute facilité car il ne cherche pas à comprendre ou à analyser son jeu, il s'amuse et se laisse porter par ses sentiments. Rien de plus !! Vraiment un manga sympa, à  regarder comme un conte...




05/03/2013

La guerre est déclarée de Valérie Donzelli


Je sèche mes dernières larmes avant de vous parler de ce film car ça m'arrive peu, mais là, je n'ai pas pu me retenir, c'est bouleversant, triste, optimiste, ça remue pleins de choses et quand on a traversé des épreuves mais aussi les jeunes parents, on le comprend ce film et ça fait pleurer ....

Pour l'histoire, à une fête, Juliette regarde Roméo, puis au lancer de cacahuète, elle s'en sort très bien, ensuite, ils se comprennent, s'aiment et forment un magnifique couple. De leur union va naître Adam. Il pleure beaucoup, il se développe comme un bébé normal mais vers 18 mois, il ne marche pas, vomit beaucoup et Roméo trouve qu'il tire la langue. Le pédiatre décèle une légère asymétrie du visage, après scanner, c'est une tumeur du cerveau. Le combat brutal démarre entre intervention, risque de cancer et peut-être traitement lourd pendant des années... Le couple décide de soigner comme il faut Adam mais de vivre dans l'optimisme ...

Une film sensible, à fleur de peau... J'ai pleuré parce que même si je n'ai jamais vécu ce que vivent ces parents, j'ai vécu d'autres drames dans ma vie que m'a rappelés ce film. J'ai passé des moments comme Juliette et ce film fait écho à plusieurs périodes de ma vie. 
Ils sont bouleversants de sensibilité et de justesse ces deux acteurs, on ne pouvait pas mieux le jouer. C'est comme ça qu'on devrait toujours vivre une si grave maladie et affronter les drames de notre vie. S'effondrer et n'écouter que les noirceurs de ce que les autres ont à dire face à la maladie ne nous aident pas à avancer. 
Roméo et Juliette, dans ce film, ont la force de repousser ça et de continuer leur vie même si celle d'Adam tient à un fil. C'est une force d'oser dire non à la morosité pour aller dans l'optimisme et le bonheur. Et je pense que c'est aussi une dose gratuite et saine pour  aider le malade à guérir.

J'ai souri car ils ont bien retracé les traits des personnages annexes. J'ai croisé ce médecin qui ne dit rien, qui ne sait pas dire si oui ou non ça ne va pas. J'ai travaillé en pédiatrie et vu des enfants en lit roulant aller vers un bloc avec cette angoisse. J'ai croisé ces parents qui ne savent plus comment continuer à vivre. J'ai souri en découvrant les allers pour se rendre au bloc, tellement réels. Et puis ce manque d'informations, ces sourires de personnel qui n'existent pas, cette impossibilité de donner un peu de soleil à une famille dans la détresse, ne pas rendre service parce que les chambres, elles se vident le matin et pas le soir. Et oui, c'est loin d'être un stéréotype, j'en ai croisé de ces secrétaires, internes et bien d'autres qui ne peuvent pas vous aider parce que le service se termine ou parce que ce n'est pas le moment.

Ce film est criant de vérité et on ne peut pas passer à côté de ce vrai dialogue entre les acteurs et le spectateur.

Moi j'ai adoré même si les passages chantés m'ont un peu gonflé, mais je pense que c'était pour donner un plus à cette légèreté que le film rappelle sans cesse !!

22/02/2013

Walk the line




Encore un film où j'ai passé un super moment !! Quel jeu !! Quelle histoire !! Bref, génial !! Un oscar pour ce film et il le mérite grandement !!

Pour l'histoire, il s'agit avant tout d'une biographie de Johnny Cash avec quelques pointes de romance pour rendre le film plus avenant car la vie de ce cher John n'a pas été des plus faciles, et si croiser June Carter lui a redonné le sourire, obtenir sa main n'a pas été gagné d'avance...

Après moi je craque pour ce minois, cette mèche rebelle et le regard de braise de Joaquin Phoenix, qui joue superbement, il incarne le héros dans une vérité assez phénoménale. Dans sa descente aux enfers, il nous emmène avec lui et on le comprend, on l'accepte. 



Malgré qu'il soit marié et papa, (sa femme n'est autre que Gennifer Goodwin, la Blanche neige de Once Upon A Time) il n'a d'yeux que pour June Carter, incarnée par la ravissante Reese Witherspoon qui obtient sur ce film l'oscar de la meilleure actrice. Elle est fraîche, rigolote, pétillante, pleine de subtilité et adorable. J'adore son jeu et elle est attachante à souhait.


Après c'est un film de musiques, non pas de comédie musicale mais il est parsemé des chansons de Johnny Cash et de June Carter et vraiment la BO est d'enfer, on ne peut plus s'en passer. 
Bref, encore une belle découverte, et je vous le recommande !!

17/02/2013

Django Unchained de Quentin Tarantino


Avant de vous parler de ce film, je me dois de vous parler des conditions de visionnage car j'ai bien failli ne pas le voir, celui-ci. 

Donc ça fait au moins six mois que je n'avais pas mis mes petits petons dans une salle de cinéma, et mon excuse n'est pas des moindres mais tellement belle que je ne m'en excuse pas car je suis maman depuis peu et trouver un moment où monsieur et moi, nous pouvons nous retrouver devant une toile, surtout avec une programmation qui nous plait, ce n'est pas toujours évident, surtout quand dans notre cinéville lavallois, elle ne s'arrête qu'aux super productions et films à gros succès qui ne sont pas toujours à notre goût.

Bref, tout ça pour vous dire que grande fan de Di Caprio et de Tarantino, je me sentais frustrée véritablement de ne pas trouver un moment pour aller voir CE FILM : Django Unchained. Après avoir surveillé les séances de nos salles chez nous, nous avions presque perdu espoir mais ce week-end, le soleil  nous a appelé vers la côte et nous avons fait un saut dans le pays malouin. Notre fille restait bien au chaud chez ses grands-parents pendant que notre soirée se déroulait en salle obscure. Notre premier choix se tourna donc sur St Malo mais malchance oblige, pas de séance de notre film en soirée, qu'à cela ne tienne, nous avons fait quelques kilomètres pour le regarder à Dinan. Soit dit en passant, il a été rénové il y a quelques années, affiche quatre salles pas très grandes mais sympathiques et Mon FILM était diffusé à 20h20. Seul petit bémol, j'aurais préféré en VO mais qu'il est difficile de trouver des séances VO à plus de 20h dans nos salles françaises !!!









Nous arrivons devant la toile sur un son de Western avec un Jamie Foxx enchaîné à ses amis esclaves, dans le désert du Texas juste avant la guerre de sécession. Alors qu'ils essaient de suivre les chevaux, un homme, dentiste, avec l'accent allemand stoppe sa diligence pour proposer de le racheter, à la condition qu'il puisse reconnaître deux hommes blancs qu'il recherche... S'il lui vient en aide, en échange, il lui rend sa liberté et même plus, mais en arrivant en ville, à dos de cheval, il réussit à effrayer tout le Far West.







L'intrigue est très bien trouvée mais le reste est encore meilleur. Les personnages sont attachants, drôles, plein de subtilités. Ce film, sur fond d'esclavagisme et tueurs à gages, est une pure merveille. Encore une fois, Tarantino signe là un petit bijou, entre humour et réflexion avec une BO pleine de surprises et de bons morceaux. Par exemple, en pleine tuerie, où un nombre phénoménal de cowboys se fait descendre, on entend un rap bien tonitruant. C'est du Tarantino
J'ai ri, j'ai sauté sur mon siège, j'ai failli me cacher les yeux sur certains scènes un peu sanguinolentes (non je rigole mais le petit garçon, accompagné par ses parents qui se trouvait à côté a eu très peur, il demandait si les coups de fouet faisaient mal à l'esclave, c'est un film interdit au moins de 12 ans). 
Et puis plein de connotations à des bandes dessinées, j'ai presque aperçu Lucky Luke dans un coin, à d'autres films, on ne peut pas penser à ces westerns spaghettis et l'adaptation des frères Coen avec True Grit. Et comme c'est de Tarantino, on y voit aussi sa patte, ce qui fait que c'est un Tarantino. On revoit des scènes qu'il aime bien tourner comme la scène des attaques de samouraïs dans Kill Bill qu'on retrouve un peu dans la maison de Cotton...

Mais j'oubliais, je n'ai pas parlé de Mister Cotton alias Léonardo Di Caprio !! Mais oui, encore une fois, il m'a bluffé en méchant de la plus pure espèce, un acheteur d'esclaves qui fait peur et qui fait des affaires. On l'aime, on le déteste, il joue divinement bien ces hommes dérangés qui sont intelligents !! J'adore cet acteur, il est tellement capable de changer de vestes comme d'univers, à chaque fois, il est époustouflant et joue avec les plus grands. Mon seul regret, qu'on le voit peu dans ce film, il n'apparaît que dans la deuxième partie du film et j'aurais aimé le voir plus...






Pour tous ceux qui n'ont pas eu le temps ou l'envie d'aller voir Django, ruez vous dans les salles, il mérite ses 2h44 que je n'ai pas vu passer... J'ai adoré et je ne regrette pas ma place de cinéma !! 
Allez voir Django avec un D, avec une jolie morale : malgré qu'ils soient assez intelligents pour régner sur les noirs, les hommes blancs sont souvent peu délurés.

06/01/2013

Cinéma Paradiso de Giuseppe Tornatore


En passant dans les rayons de ma médiathèque, j'ai pris machinalement ce film. Je savais que c'était un classique, j'aime bien Noiret et les histoires avec les enfants. En voyant la jaquette, je me suis dit que je n'allais pas trop me tromper même si je partais avec l'idée de peut-être m'ennuyer ou tomber dans un mélo sans grande conviction, surtout que moi et mélo, ce n'est pas tellement une affaire qui roule.

Bref, je me suis mise devant ce film, j'ai été présomptueuse et j'ai pris la version longue, car dans ce coffret cohabitent version cinéma et version longue donc autant prendre le film en entier, c'est encore mieux quand il est bon et j'ai regardé et là, la claque, un pur chef d'oeuvre !! j'ai adoré !! j'ai kiffé comme disent certains !!

L'histoire, elle est trop belle. On est en Sicile. Salvatore est acteur et gagne bien sa vie mais sa mère lui passe un coup de fil pour lui annoncer la mort d'Alfredo. Ça fait 30 ans qu'il n'a pas remis ses pieds sur le sol de son village natal et l'enterrement d'Alfredo lui fait revenir aux sources. Ses souvenirs reviennent quand il est à l'école primaire. Il est enfant de choeur  à l'église et passe ses soirées au cinéma paradiso à seconder Alfredo. Sa collection se résume aux bouts de pellicules que Alfredo coupe sur décision de monsieur le curé et il grandit dans les pas d'Alfredo avec un souhait, devenir projectionniste... Dans un incendie de pellicules, Alfredo perd ses yeux et Salvatore, appelé Toto, devient son successeur mais son chemin croise une jolie demoiselle et Toto s'enflamme pour elle... 


Pourquoi j'ai adoré ce film ? Parce qu'il est criant de sentiments, de vérité, de plaisir, de passion... Parce que ce petit bonhomme, Salvatore Cascio joue comme un chef, il est admirable et Noiret qui lui rend la réplique est un maître, le rôle lui colle à la peau. Ils forment un duo tellement attachant et cette histoire, un scénario plein de qualités, qui s'articule sur la jeunesse de Toto pour revenir au présent, avec Perrin qui joue Toto quand il est un homme. 
Perrin est tendre et finalement la transition des Toto petit, jeune, post ado, adulte se fait sans choquer, ils jouent tous avec la même tendresse et on y croit, on s'y attache à ce rôle, on veut que ça fonctionne avec sa belle. 
J'ai été bouleversée par la scène finale, celle qui est sur la photo de fin. Je ne la raconte pas pour ceux qui n'ont pas vu le film car il faut la découvrir par soi-même, je ne saurais vous expliquez la force de cette scène sans raconter le film avant donc je vous laisse la découvrir car elle conclut tellement bien tout ce film. Mais en tout cas, il m'est arrivé une chose qui m'arrive rarement en regardant un film, j'ai versé ma petite larme. Pourtant il ne se passe pas grand-chose, y'a pas de texte, y'a pas d'action, y'a juste l'émotion de Perrin, ce qu'il regarde et tout ce que ça représente de sens et puis la musique, qui est formidable, qui raconte elle aussi beaucoup.
Je fais une pirouette pour parler de la musique, composée par Ennio Morricone et et Andrea Morricone. Et oui, je ne pouvais pas ne pas les citer car la BO est fantastique, elle est juste, elle tombe à point nommé, elle n'est pas en trop, elle n'est pas too much, elle est bien, tout simplement et j'ai grandement apprécié. 
C'est un film de 1988, mais il n'a pas pris une ride, il dure 2h47 en version longue mais j'ai eu l'impression qu'il n'en durait que 10... et tout est parfait... il fera désormais parti de mon top 3 !!!
J'espère vous avoir donné envie de le voir ou le revoir car c'est un classique qu'il faut connaître...


A savoir qu'il a obtenu 7 nominations au festival de Cannes de 1989 et obtenu le grand prix, 2 nominations aux césars de 1990 et obtenu celui de la meilleure affiche, et qu'il a le titre suprême d'Oscar de meilleur film étranger en 1990... joli palmarès.

19/12/2012

The artist de Michel Hazanavicius



Et me voici devant un film qu'on appelle déjà un classique !! The artist de Michel Hazanavicius sort du lot et impressionne de par sa qualité de mise en scène et le jeu d'acteurs. En effet, George Valetine (Jean Dujardin) et Peppy Miller (Berenice Bejo) crèvent l'écran et mettent le scénario en valeur. Heureusement, car le scénario, à lui tout seul, est bien mince, les longueurs s'installent et on aimerait un peu plus d'humour. Intrigue souvent vue et revue, on connaît déjà la fin à l'avance et on sait ce qu'on va voir. Dommage, car tout ce qui gravite autours est génial et j'aurais aimé une intrigue plus soutenue, plus construite, moins prévisible, plus accrochante.

Donc parlons-en de cette intrigue :
Nous avons George Valentine,  un acteur de renom dans le cinéma noir et blanc et muet des années 20, toujours accompagné de son chien. Il est drôle, plein de charme, imbu de sa personne et tout le monde l'adore. A la première de son film, à la sortie, une fan fait tomber son porte-monnaie et pour le ramasser passe la barrière de sécurité et se retrouve à côté de George. Rien ne peut l'arrêter, elle se fait embaucher comme figurante et approche George à sa manière mais celui-ci, en plein déclin du muet pour le cinéma parlé se retrouve en perte de vitesse de son art et sent la ruine s'abattre sur lui...


La question est : Pourquoi muet ? Pour faire du Chaplin sans Chaplin et en essayant de nouer un intrigue qui s'en détourne ? Pour sortir du lot et faire parler de soi  ? Par passion du muet ? J'ai cherché car si au début, on part dans l'humour, le muet s'y prête à merveille, Dujardin excelle dans cet art et moi, j'adore. Par contre, quand on rentre dans la partie mélo, ça s'étale en longueur. Dujardin est bon, voir très bon, mais n'a rien à montrer, j'allais dire (n'a rien à dire, drôle pour un muet) mais on aime sa présence, sa prestation, bref son jeu qui détonne. Bérénice Béjo quant à elle avait beaucoup de choses à dire à l'écran mais elle aussi est muette, et fait souffrir son personnage de ce défaut. Encore un fois, pourquoi ? 

Bon je ne suis pas sympa, car d'un côté, je casse, de l'autre, j'ai apprécié. C'est très ambivalent et si j'étais allée au cinéma en 1930, j'aurais adoré !! Mais on est en 2012... 

Je n'oublie pas de parler de cette musique, grandiose, juste et bien choisie. Un orchestre qui joue sur un film, c'est toujours un pur moment pour nos oreilles, surtout que étant muet, il ne nous reste que la musique à écouter. Après, pour avoir participer à des tournages en amateur, j'aime bien me retrouver dans des faux tournages que le film montre, les coulisses des films et on ressent tout à fait cette ambiance, ce moment de création qui s'opère devant une caméra. 

Je ne pouvais pas non plus parler de ce film sans souligner la performance de Jack, le célèbre chien de George. On aimerait tous avoir un cabot aussi attachant et si bien dressé. Dans le making of, Dujardin parle de cette particularité de tourner avec un chien et c'est amusant. Et oui, pour une fois, j'ai été voir l'envers du décor dans le making of, chose que je ne fais quasiment pas car j'ai du mal à aller dans la magie de la conception. J'ai l'impression qu'on me révèle les secrets d'un tour de magie. Mais ce making of est très bien fait et j'aime beaucoup.

Comme vous l'aurez compris, je suis restée très mitigée sur ce film. Certains l'aimeront beaucoup, d'autres pas du tout, moi j'aime à moitié et j'ai du mal à vous dire n'aller pas le voir car il est assez OVNI pour le connaître mais pas assez écrit pour en faire un chef d'oeuvre. 

17/12/2012

Crazy Heart

Pourquoi ce film ? Tout simplement, parce que j'avais adoré Jeff Bridges dans True Grit des frères Cohen et que je voulais le voir dans un film très différent et que la surprise fût bonne, un peu longuette mais bonne. Quand j'ai vu sur la pochette du DVD que le film avait eu 2 oscars, ça m'a interpellé mais après l'avoir vu je comprends mieux l'oscar du meilleur acteur et celui de la meilleure musique. Bon alors parlons ce film :



Un film mélo dramatique, passionnel, plein d'amour, sans humour, qui parle d'un homme à la dérive. 
Pour faire un peu plus détaillé : 
Bad Blake (Jeff Bridges) a 57 ans. Malgré qu'il a tout appris à Tommy, le grand joueur et chanteur de Country des USA, il n'est plus grand chose et pour voir venir, il enchaîne de toutes petites scènes dans les bars et bowlings que son agent lui trouve. Avec sa vieille voiture, il sillonne les états de cachet en cachet mais quand il regarde sa vie, rien de bien joli, et il noie son chagrin, son isolement, son épuisement et tout ce qui va avec dans l'alcool. Sur un show, le pianiste lui présente sa nièce (Maggie Gyllenhaal), journaliste dans un petit journal qui désire lui écrire un article mais la passion de la musique et les yeux de Bad la font fondre et ils vont tomber amoureux ... mais la route, l'alcool, la musique, l'argent et le petit Buddy, son fils, seront-ils des freins à leur passion ?

C'est une histoire comme on n'en croise peu. Elle est belle, tragique et divinement bien jouée. Les deux héros sont des acteurs qui crèvent l'écran et on ne peut rester insensible à leur jeu, à leurs émotions, on y croit, les plus sensibles pourraient y verser leur larme et le film n'est pas tourné dans la facilité, j'aime ça.

Après il y a une BO de feu, avec ces morceaux de country et Jeff qui nous les chante en Live. D'ailleurs j'aimerais beaucoup la trouver cette petite BO, car y'a des morceaux qui sont trop beaux.

Sauf petit bémol, je ne suis pas une grande fan des drames et des histoires d'amour au cinéma et j'ai tendance à trouver ce style un peu long mais encore une fois, c'est tellement bien joué, bien écrit, musicalement beau et ça ne va pas dans la facilité que j'arrive à en oublier le côté histoire d'amour du film et d'intégrer pleinement dans la performance de Jeff. Une très belle découverte.