Avant de vous parler de ce film, je me dois de vous parler des conditions de visionnage car j'ai bien failli ne pas le voir, celui-ci.
Donc ça fait au moins six mois que je n'avais pas mis mes petits petons dans une salle de cinéma, et mon excuse n'est pas des moindres mais tellement belle que je ne m'en excuse pas car je suis maman depuis peu et trouver un moment où monsieur et moi, nous pouvons nous retrouver devant une toile, surtout avec une programmation qui nous plait, ce n'est pas toujours évident, surtout quand dans notre cinéville lavallois, elle ne s'arrête qu'aux super productions et films à gros succès qui ne sont pas toujours à notre goût.
Bref, tout ça pour vous dire que grande fan de Di Caprio et de Tarantino, je me sentais frustrée véritablement de ne pas trouver un moment pour aller voir CE FILM : Django Unchained. Après avoir surveillé les séances de nos salles chez nous, nous avions presque perdu espoir mais ce week-end, le soleil nous a appelé vers la côte et nous avons fait un saut dans le pays malouin. Notre fille restait bien au chaud chez ses grands-parents pendant que notre soirée se déroulait en salle obscure. Notre premier choix se tourna donc sur St Malo mais malchance oblige, pas de séance de notre film en soirée, qu'à cela ne tienne, nous avons fait quelques kilomètres pour le regarder à Dinan. Soit dit en passant, il a été rénové il y a quelques années, affiche quatre salles pas très grandes mais sympathiques et Mon FILM était diffusé à 20h20. Seul petit bémol, j'aurais préféré en VO mais qu'il est difficile de trouver des séances VO à plus de 20h dans nos salles françaises !!!
Nous arrivons devant la toile sur un son de Western avec un Jamie Foxx enchaîné à ses amis esclaves, dans le désert du Texas juste avant la guerre de sécession. Alors qu'ils essaient de suivre les chevaux, un homme, dentiste, avec l'accent allemand stoppe sa diligence pour proposer de le racheter, à la condition qu'il puisse reconnaître deux hommes blancs qu'il recherche... S'il lui vient en aide, en échange, il lui rend sa liberté et même plus, mais en arrivant en ville, à dos de cheval, il réussit à effrayer tout le Far West.
L'intrigue est très bien trouvée mais le reste est encore meilleur. Les personnages sont attachants, drôles, plein de subtilités. Ce film, sur fond d'esclavagisme et tueurs à gages, est une pure merveille. Encore une fois, Tarantino signe là un petit bijou, entre humour et réflexion avec une BO pleine de surprises et de bons morceaux. Par exemple, en pleine tuerie, où un nombre phénoménal de cowboys se fait descendre, on entend un rap bien tonitruant. C'est du Tarantino.
J'ai ri, j'ai sauté sur mon siège, j'ai failli me cacher les yeux sur certains scènes un peu sanguinolentes (non je rigole mais le petit garçon, accompagné par ses parents qui se trouvait à côté a eu très peur, il demandait si les coups de fouet faisaient mal à l'esclave, c'est un film interdit au moins de 12 ans).
Et puis plein de connotations à des bandes dessinées, j'ai presque aperçu Lucky Luke dans un coin, à d'autres films, on ne peut pas penser à ces westerns spaghettis et l'adaptation des frères Coen avec True Grit. Et comme c'est de Tarantino, on y voit aussi sa patte, ce qui fait que c'est un Tarantino. On revoit des scènes qu'il aime bien tourner comme la scène des attaques de samouraïs dans Kill Bill qu'on retrouve un peu dans la maison de Cotton...
Mais j'oubliais, je n'ai pas parlé de Mister Cotton alias Léonardo Di Caprio !! Mais oui, encore une fois, il m'a bluffé en méchant de la plus pure espèce, un acheteur d'esclaves qui fait peur et qui fait des affaires. On l'aime, on le déteste, il joue divinement bien ces hommes dérangés qui sont intelligents !! J'adore cet acteur, il est tellement capable de changer de vestes comme d'univers, à chaque fois, il est époustouflant et joue avec les plus grands. Mon seul regret, qu'on le voit peu dans ce film, il n'apparaît que dans la deuxième partie du film et j'aurais aimé le voir plus...
Pour tous ceux qui n'ont pas eu le temps ou l'envie d'aller voir Django, ruez vous dans les salles, il mérite ses 2h44 que je n'ai pas vu passer... J'ai adoré et je ne regrette pas ma place de cinéma !!
Allez voir Django avec un D, avec une jolie morale : malgré qu'ils soient assez intelligents pour régner sur les noirs, les hommes blancs sont souvent peu délurés.
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