29/01/2013

Les revenants saison 1




Du français, pour changer, ça faisait longtemps mais ça a du mérite !! Car oui, 8 épisodes, je ne les ai pas vu passer et j'ai beaucoup aimé !! 


L'histoire est simple, dans un petit village de France, pas très loin des montagnes, un car d'adolescents chavire dans un ravin. Pas très drôle me direz-vous ?? Ils se tuent tous... Le temps passe et les familles ont réappris à vivre mais une jeune fille, quelques années plus tard, longe le barrage et rentre chez elle. Cette jeune fille se nomme Camille et elle était dans ce bus. Alors que sa soeur jumelle a grandi, elle est restée comme à l'époque et essaie de comprendre ce qui se passe. Mais dans l'affaire, elle n'est pas la seule à revenir. Et puis il y a un couple qui a été séparé le jour du mariage, un tueur en série qui aime les couteaux, une infirmière qui recueille Victor qui ne parle pas... et que veulent-ils ? Que va-t-il se passer ? Pourquoi ?

Chaque épisode débute par un prénom, puis on raconte l'histoire du personnage. On ne sait pas toujours si le personnage est un humain ou un revenant, on nous mène sur de fausses pistes, on sursaute sur sa chaise sur certaines scènes, on ne se sert pas d'une quantité d'effets spéciaux pour raconter ce qui se passe et on ne sait plus toujours si c'est réel ou pas. Il y a des flash-back pour comprendre ce qui s'est passé avant leur propre mort et puis cette histoire de barrage avec une fissure...

Franchement, j'ai beaucoup aimé. Le suspens m'a bien pris et j'ai eu du mal à en décrocher. Les personnages sont bien campés et jouent plutôt pas mal même si certains sont moins crédibles mais j'aime bien l'ambiance. La musique joue beaucoup, elle est simple, sans chichi, et c'est ce que je préfère mais elle est très bien réussie pour cette série.

Mon personnage préféré, JULIE. La fée de Victor !! J'aime son implication, son jeu, ses attentes. La première, finalement, à ouvrir ses bras à l'inconnu même si ce n'est pas toujours pour de bonnes choses mais quand on connait ensuite son histoire, on aime cette fille !! 

Après, un gros bémol à cette série, c'est la FIN !! Oui, malheureusement un peu bâclée !! On aurait aimé une autre fin, autre chose, mais je sais, il faut ce genre de fin, pour se relancer sur une saison 2. Après moi, je dis non, pas une fin comme celle-là !! ça mérite largement mieux et plus compliqué, plus construit, mieux expliqué, plus fouillé... Là, on reste sur sa faim (fin??!!) et on aimerait comprendre le pourquoi de cette saison, ne pas s'arrêter comme ça sans trop comprendre et se dire que dans la saison 2, on risque de revivre la même chose... pfffff !! Après, ça ne mérite pas d'être sacqué juste pour une fin et j'ai bien envie de voir la suite quand elle sera terminée !!

20/01/2013

Treme saison 1


 Treme !! Que dire ? Par où commencer ? De quel personnage parler ? Je ne sais pas tellement c'est vaste, complet, plein de bonnes choses, que je ne voudrais surtout pas en oublier et surtout, vous donner envie de regarder, car elle est superbe cette série !!

Qu'est ce que Treme ? Allez sur Google Map, tapez Treme sur votre moteur et vous saurez !! Un quartier de Nouvelle-Orléans, en Louisiane, entre le Mississippi et le Texas. Pourquoi ce quartier ? Parce qu'il a été touché, dans la série, il y a trois mois, par le fameux ouragan du nom de Kathrina, ravagé par des vents violents, détruit par des hauteurs de pluies diluviennes, et les hommes l'ont déserté. Certains sont revenus, d'autres ne veulent plus, d'autres sont morts. Parmi ceux qui sont revenus, certains survivent, d'autres se battent, d'autres continuent leur vie comme avant.

Je sais pour l'instant, c'est assez vague mais cette série rentre dans le coeur du sujet de différentes visions. Les personnages sont nombreux et on aime leurs traits. Pour ma préférée, je commencerais comme il se doit par Annie, notre violoniste. Elle entame la série avec l'élu de son coeur, Sonny, qui l'accompagne dans la rue pour jouer du piano. Mais son archer lui fait gagner son argent et faire des beaux concerts et jouer avec les meilleurs la tente mais Sonny, lui préfère la garder auprès de lui pour faire la manche, une âme tiraillée entre l'amour, la passion et son violon, elle est attachante à souhait...




Celui qui suit est Davis, un touche à tout passionné de musique. Il organise des parties dans sa sordide maison, aménage des temps de tendresse avec sa douce chef cuistot et passe des vinyles à la radio mais quand il écrit un hymne pour le fun, il se trouve propulsé en politique sur le ton de l'ironie afin de défendre les pauvres de Treme qui ont besoin d'aide. On pourrait le croire arriviste, égoïste ou encore sans coeur, mais au final, il est rigolo, plein de malice et on finit par bien l'aimer ce gaillard...




Je vais aussi un peu parler d'Antoine Baptiste, qui ne sort jamais sans son "bone", comprenez trombone, et qui gagne sa vie en faisant des petits concerts dans les bars avec ses potes, ne se déplaçant qu'en taxi, il participe aux fanfares, joue aux sépultures et aide Ladonna, son ancienne compagne. Elle cherche désespérément son frère disparu pendant l'ouragan. Il a sa femme et sa petite puce à faire vivre, mais avec Ladonna, il a déjà deux grands enfants. Tenaillé par son manque d'argent, il a grand coeur quand il faut dépanner les copains et le plus dur pour lui est de perdre ceux qu'il aime...





Reste à parler de Chef, celui que rien ne fera déroger à la règle, le chef indien qui doit défiler pour la Saint-Joseph avec son éclaireur et son porte-drapeau, tout orné de plumes... mais pour défiler, il faut un costume et son groupe et dans la bande, il a perdu des amis suite à l'ouragan, d'autres ne veulent plus revenir et les cités sont fermées par la Police donc pas moyen de bénéficier de pièces propres et saines mais il continue, toujours plus fort. Il coud et brode les perles car chaque année, le chef change de costume mais même si avec l'ouragan, il n'a plus de plume, il trouvera le moyen de défendre ceux qui le méritent...





Je ne pouvais pas finir l'énumération sans parler de Creigh, le papa de Sofya, le mari de Toni l'avocate, celui qui doit écrire un livre mais n'y arrive pas, donne des cours de littérature et transmet sa passion des livres, celui qui allume sa webcam, parle à la terre entière des problèmes de Treme grâce à youtube et dénonce ce que fait le gouvernement à coups de gros mots et de franches vérités. Sachez que cet acteur n'est autre que John Goodman, l'excellentissime imprésario de Jean Dujardin dans The Artist mais il est tellement grimé que j'ai eu beaucoup de mal à le reconnaître et son rôle est très fort dans cette série, chapeau l'artiste !!!




Bon après tous ces personnages, et là, j'en suis à peine à la moitié, je ne peux pas vous parler de Treme sans parler de la musique !! Qui dit Nouvelle Orleans dit jazz new orleans et là, on est gâté. La musique est omniprésente. Soit nous sommes dans un bar, une chaleur suave s'en dégage et le trombone de Baptiste joue, soit un morceau de Jazz est diffusé en radio et Davis est aux manettes, soit on fait la fête dans une rue et Annie n'est pas loin avec son violon, soit on s'amuse dans une maison et c'est encore un autre qui joue. Et puis tous ces défilés dans les rues, les fanfares pour des funérailles, les colliers de perles qu'on s'échange sur les costumes de mardi gras, les indiens qui chantent a capella, cette fête sur fond de drame, parce que quand ça ne va pas, c'est encore la fête qui nous permet de nous retrouver...et d'espérer !! 

Pour résumer, on a un drame sur un fond de vérité, avec des acteurs géniaux qui ont du talent et leur personnage est très bien écrit aussi, on a une musique d'ambiance très cool et la musique des personnages très bien exécutée, on a une création autour de l'ambiance et du partage entre eux, c'est divinement bien ficelé, plein de plaisir et d'émotions, avec des décors à couper le souffle et surtout, en VO en tout cas, cette présence du son qui est aussi importante que ce qui se passe à l'écran. 

Pour la pratique, on a 10 épisodes, généralement de 62 minutes chacun mais le dernier monte à 85 minutes. Ils sont fouillés, on en prend à chaque fois plein les yeux et les oreilles avec une histoire qui suit plusieurs personnages donc autant dire, pour ma part, que je ne pouvais pas les enchaîner, j'apprécie de les regarder un par un, et faire une pause entre chaque, d'ailleurs, j'ai hâte de découvrir la suite mais je vais d'abord digérer tout ça.

Mon souhait, ce serait d'avoir une seconde ligne à mon enterrement aussi festive qu'en fin de saison 1, ce serait le plus beau cadeau qu'on puisse me faire à ce moment-là.







14/01/2013

A young doctor's notebook saison 1


Fan de John Hamm, le fameux Don Drapper de Mad Men, je surveillais son actualité et j'ai découvert que pendant le mois de décembre, aux Etats-Unis, se diffusait la série A young doctor's notebook. Elle comporte quatre épisodes de 22 minutes, et s'arrêtera là. Elle est issue du livre de Mikhaïl Boulganov, Récits d"un jeune médecin. Des nouvelles que ce jeune médecin a relaté dans son livre avec une plume pleine de finesse que j'aimerais beaucoup lire. 

Mais pour l'instant, j'ai vu cette mini-série. Jon Hamm incarne un médecin accroc à la morphine. Pour raconter sa vie, il a consigné ses souvenirs dans un calepin et on se retrouve alors dans ses souvenirs, en 14-18, pendant la première guerre mondiale, fraîchement diplômé, dans un hôpital de campagne russe, avec une vocation pour la médecine peu présente. Daniel Radcliffe incarne le médecin jeune mais se conforte à parler à sa conscience de 1934, incarnée par Jon Hamm... Et  comme dans le livre, on assiste à ses opérations, farfelues ou non, scier des membres avec une scie élimée, accoucher une femme dans la neige, donner des gouttes pour la syphilis alors que le patient veut du bain de bouche... 

Alors que les deux premiers épisodes installent les personnages, le ton est ironique, une pointe d'humour de temps en temps et l'histoire est savoureuse mais dans les deux derniers épisodes, on comprend comment ce jeune médecin survit et l'humour n'est plus de mise. On entre peu à peu dans un drame bien ficelé, une série noire et le ton s'alourdit. 

La prestation des deux comédiens est magistrale et l'histoire est lourde de sens, elle fait réfléchir. Moi, j'ai aimé mais il n'est pas facile d'adhérer à ce genre de concept tellement hors de ce qui se fait actuellement. Mais dans quelques temps, j'ai bien envie de me trouver le livre pour relire les histoires de ce jeune médecin.



12/01/2013

The Kinematograph de Tomek Baginski




Un inventeur cherche à créer la couleur dans ses films mais pas évident, et sa passion peut prendre un peu trop de temps par rapport à sa vie personnelle au point de passer à côté de l'amour de sa femme...

Ce film est en Anglais mais on peut comprendre aisément de quoi parlent les personnages. Après, la musique est magnifique, l'image est très belle, l'histoire très triste mais une réelle poésie s'en dégage et la morale de cette histoire est tellement vraie que j'ai eu un véritable coup de coeur pour ce court-métrage, j'espère que vous l'apprécierez autant que moi...

06/01/2013

Cinéma Paradiso de Giuseppe Tornatore


En passant dans les rayons de ma médiathèque, j'ai pris machinalement ce film. Je savais que c'était un classique, j'aime bien Noiret et les histoires avec les enfants. En voyant la jaquette, je me suis dit que je n'allais pas trop me tromper même si je partais avec l'idée de peut-être m'ennuyer ou tomber dans un mélo sans grande conviction, surtout que moi et mélo, ce n'est pas tellement une affaire qui roule.

Bref, je me suis mise devant ce film, j'ai été présomptueuse et j'ai pris la version longue, car dans ce coffret cohabitent version cinéma et version longue donc autant prendre le film en entier, c'est encore mieux quand il est bon et j'ai regardé et là, la claque, un pur chef d'oeuvre !! j'ai adoré !! j'ai kiffé comme disent certains !!

L'histoire, elle est trop belle. On est en Sicile. Salvatore est acteur et gagne bien sa vie mais sa mère lui passe un coup de fil pour lui annoncer la mort d'Alfredo. Ça fait 30 ans qu'il n'a pas remis ses pieds sur le sol de son village natal et l'enterrement d'Alfredo lui fait revenir aux sources. Ses souvenirs reviennent quand il est à l'école primaire. Il est enfant de choeur  à l'église et passe ses soirées au cinéma paradiso à seconder Alfredo. Sa collection se résume aux bouts de pellicules que Alfredo coupe sur décision de monsieur le curé et il grandit dans les pas d'Alfredo avec un souhait, devenir projectionniste... Dans un incendie de pellicules, Alfredo perd ses yeux et Salvatore, appelé Toto, devient son successeur mais son chemin croise une jolie demoiselle et Toto s'enflamme pour elle... 


Pourquoi j'ai adoré ce film ? Parce qu'il est criant de sentiments, de vérité, de plaisir, de passion... Parce que ce petit bonhomme, Salvatore Cascio joue comme un chef, il est admirable et Noiret qui lui rend la réplique est un maître, le rôle lui colle à la peau. Ils forment un duo tellement attachant et cette histoire, un scénario plein de qualités, qui s'articule sur la jeunesse de Toto pour revenir au présent, avec Perrin qui joue Toto quand il est un homme. 
Perrin est tendre et finalement la transition des Toto petit, jeune, post ado, adulte se fait sans choquer, ils jouent tous avec la même tendresse et on y croit, on s'y attache à ce rôle, on veut que ça fonctionne avec sa belle. 
J'ai été bouleversée par la scène finale, celle qui est sur la photo de fin. Je ne la raconte pas pour ceux qui n'ont pas vu le film car il faut la découvrir par soi-même, je ne saurais vous expliquez la force de cette scène sans raconter le film avant donc je vous laisse la découvrir car elle conclut tellement bien tout ce film. Mais en tout cas, il m'est arrivé une chose qui m'arrive rarement en regardant un film, j'ai versé ma petite larme. Pourtant il ne se passe pas grand-chose, y'a pas de texte, y'a pas d'action, y'a juste l'émotion de Perrin, ce qu'il regarde et tout ce que ça représente de sens et puis la musique, qui est formidable, qui raconte elle aussi beaucoup.
Je fais une pirouette pour parler de la musique, composée par Ennio Morricone et et Andrea Morricone. Et oui, je ne pouvais pas ne pas les citer car la BO est fantastique, elle est juste, elle tombe à point nommé, elle n'est pas en trop, elle n'est pas too much, elle est bien, tout simplement et j'ai grandement apprécié. 
C'est un film de 1988, mais il n'a pas pris une ride, il dure 2h47 en version longue mais j'ai eu l'impression qu'il n'en durait que 10... et tout est parfait... il fera désormais parti de mon top 3 !!!
J'espère vous avoir donné envie de le voir ou le revoir car c'est un classique qu'il faut connaître...


A savoir qu'il a obtenu 7 nominations au festival de Cannes de 1989 et obtenu le grand prix, 2 nominations aux césars de 1990 et obtenu celui de la meilleure affiche, et qu'il a le titre suprême d'Oscar de meilleur film étranger en 1990... joli palmarès.

03/01/2013

Homeland saison 2


Enfin, la saison 2 est de retour et je l'ai vu en sous titrée !! Que du bonheur !! Nous nous quittions dans les derniers épisodes avec Sergent Brody qui avait presque fait péter sa bombe, une Carrie qui avait péter les plombs et Saul qui avait fait péter son couple. 

Nous nous retrouvons au début de cette saison avec Carrie qui est devenue prof pour adultes. Elle se soigne, vit très bien sa nouvelle vie, et a intégré la vie familiale de sa soeur et son père. Mais à la CIA, ils savent que Carrie avait vu juste dès le départ et ont encore besoin de son aide. 
A Beyrouth, l'une de ses anciennes indics a un point de rendez-vous où Abu Nazir doit se rendre mais en échange de la nationalité américaine elle veut bien parler et surtout à un agent en qui elle a confiance, Carrie. Celle-ci ne se fait pas prier pour repartir en mission et se prépare. 
De retour à la CIA, elle réintègre une équipe qui va se servir de Brody pour approcher les réseaux d'Abu Nazir. 
Mais Brody est-il fiable ? Sa famille va-t-elle le laisser pénétrer la place de vice-président ? Mike va-t-il découvrir qui a tué Walker ? Est-ce que Carrie est prête à retravailler pour la CIA et surtout recroiser Brody ? Et Saul, que va-t-il comprendre dans tout ça ?




Encore une saison qui se vit sur les chapeaux de roues. Elle est pleine de rebondissements. On y infiltre un agent Quinn, mais on ne sait pas pourquoi il est là et ce que Estes prévoit pour lui. Les acteurs sont encore très bons dans cette saison et le scénario nous emmène dans des méandres de suspens pour ensuite se retourner vers une fin complètement inattendue. 

Nous avons à nouveau 12 épisodes avec les 11 premiers de 55 minutes et le dernier, pour le dénouement qui est de 65 minutes. D'ailleurs, le dernier commence doucement, tranquillement, sur des moments futiles, on suit Carrie et tous les autres dans un final, ou ce pourrait ressembler à une fin, une happy end, je me suis même demandé si l'épisode était justifié, mais tout à coup, un élément surprise vient gâcher la tranquillité pour le plus grand bonheur du spectateur et on est à nouveau plongé dans une nouvelle intrigue.

La saison 3 est renouvelée et heureusement car on a hâte de découvrir ce que deviendront nos héros après ce final en dents de scie...