19/12/2012

The artist de Michel Hazanavicius



Et me voici devant un film qu'on appelle déjà un classique !! The artist de Michel Hazanavicius sort du lot et impressionne de par sa qualité de mise en scène et le jeu d'acteurs. En effet, George Valetine (Jean Dujardin) et Peppy Miller (Berenice Bejo) crèvent l'écran et mettent le scénario en valeur. Heureusement, car le scénario, à lui tout seul, est bien mince, les longueurs s'installent et on aimerait un peu plus d'humour. Intrigue souvent vue et revue, on connaît déjà la fin à l'avance et on sait ce qu'on va voir. Dommage, car tout ce qui gravite autours est génial et j'aurais aimé une intrigue plus soutenue, plus construite, moins prévisible, plus accrochante.

Donc parlons-en de cette intrigue :
Nous avons George Valentine,  un acteur de renom dans le cinéma noir et blanc et muet des années 20, toujours accompagné de son chien. Il est drôle, plein de charme, imbu de sa personne et tout le monde l'adore. A la première de son film, à la sortie, une fan fait tomber son porte-monnaie et pour le ramasser passe la barrière de sécurité et se retrouve à côté de George. Rien ne peut l'arrêter, elle se fait embaucher comme figurante et approche George à sa manière mais celui-ci, en plein déclin du muet pour le cinéma parlé se retrouve en perte de vitesse de son art et sent la ruine s'abattre sur lui...


La question est : Pourquoi muet ? Pour faire du Chaplin sans Chaplin et en essayant de nouer un intrigue qui s'en détourne ? Pour sortir du lot et faire parler de soi  ? Par passion du muet ? J'ai cherché car si au début, on part dans l'humour, le muet s'y prête à merveille, Dujardin excelle dans cet art et moi, j'adore. Par contre, quand on rentre dans la partie mélo, ça s'étale en longueur. Dujardin est bon, voir très bon, mais n'a rien à montrer, j'allais dire (n'a rien à dire, drôle pour un muet) mais on aime sa présence, sa prestation, bref son jeu qui détonne. Bérénice Béjo quant à elle avait beaucoup de choses à dire à l'écran mais elle aussi est muette, et fait souffrir son personnage de ce défaut. Encore un fois, pourquoi ? 

Bon je ne suis pas sympa, car d'un côté, je casse, de l'autre, j'ai apprécié. C'est très ambivalent et si j'étais allée au cinéma en 1930, j'aurais adoré !! Mais on est en 2012... 

Je n'oublie pas de parler de cette musique, grandiose, juste et bien choisie. Un orchestre qui joue sur un film, c'est toujours un pur moment pour nos oreilles, surtout que étant muet, il ne nous reste que la musique à écouter. Après, pour avoir participer à des tournages en amateur, j'aime bien me retrouver dans des faux tournages que le film montre, les coulisses des films et on ressent tout à fait cette ambiance, ce moment de création qui s'opère devant une caméra. 

Je ne pouvais pas non plus parler de ce film sans souligner la performance de Jack, le célèbre chien de George. On aimerait tous avoir un cabot aussi attachant et si bien dressé. Dans le making of, Dujardin parle de cette particularité de tourner avec un chien et c'est amusant. Et oui, pour une fois, j'ai été voir l'envers du décor dans le making of, chose que je ne fais quasiment pas car j'ai du mal à aller dans la magie de la conception. J'ai l'impression qu'on me révèle les secrets d'un tour de magie. Mais ce making of est très bien fait et j'aime beaucoup.

Comme vous l'aurez compris, je suis restée très mitigée sur ce film. Certains l'aimeront beaucoup, d'autres pas du tout, moi j'aime à moitié et j'ai du mal à vous dire n'aller pas le voir car il est assez OVNI pour le connaître mais pas assez écrit pour en faire un chef d'oeuvre. 

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